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 Eldor Argoes

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Eldor ArgoesMessages : 27
Expérience : 450
Date d'inscription : 30/04/2020
Age : 31
Localisation : Auvergne

Feuille de personnage
Classe: Guerrier
Point de Vie:
Eldor Argoes Left_bar_bleue1900/1900Eldor Argoes Empty_bar_bleue  (1900/1900)
Equipements:
EquipementsEquipéEquipé
Arme principaleArme principaleÉpée Émoussée : 10 dégâts
Arme secondaireArme secondaireBouclier en bois : 100 P.V. 5 Res. Phy. et 5 Res. Mag.
TêteTête
TorseTorse
PiedsPieds
Eldor Argoes

MessageSujet: Eldor Argoes   Eldor Argoes Icon_minitime1Dim 3 Mai - 15:40
Informations sur le personnage

Prénom : Eldor

Nom : Argoes

Surnom :

Âge : 25-30 ans

Race : Humain

Classe  : Guerrier

Voie : Défenseur

Compétence R.P. : Sens du traquage (Permet du suivre les traces de la plupart des être-vivant et de ne pas se perdre dans un endroit déjà visité.)

Métiers envisagés : Chasseur et Ébéniste

Sexe : Masculin



Histoire du personnage

L'enfance :

Eldor Argoes est né dans un petit village situé dans les montagnes centrales de Nevilim. Niché au creux d’une vallée entourée de forêts, situé à un endroit difficile d’accès et assez éloigné de la capitale de la Neutralité, le village de Lybster et ses habitants faisaient leur possible pour subvenir à leurs besoins. Eldor vivait dans ce village depuis sa naissance avec son père, sa mère et son jeune frère. A famille et lui-même croyait à la Neutralité, symbole d’immuabilité et de durabilité ; désirant la pérennité actuelle.

Pour subvenir aux besoins de sa famille, Eldor a commencé à chasser à un âge relativement jeune où ses premier essais ce sont tous soldés par des échecs. Il du fabriquer son arc et ses flèche lui-même ce qui attira son intérêt dans le travail du bois et plus particulièrement dans l’ébénisterie.

Eldor était un enfant timide et peu sûr de lui. Il aimait la nature et les animaux. Il n’aimait pas tué et faire souffrir. Lorsqu’il chassait, c’était uniquement pour se nourrir et il abrégeait les souffrances de l’animal aussi vite qu’il le pouvait avec un grand respect pour celui-ci. Son père lui appris des valeurs qu’il finit par considérer comme les siennes. En grandissant, Eldor devient plus extravertis et plus sur de lui.

Plusieurs années passèrent où Eldor améliora ses talent à la chasse, en ébénisterie et en pistage. Un jour, après le début d’un printemps timide et la fonte de la neige, un groupe d’homme arriva au village. Un groupe équipé d’armure étincelante, guidé par un homme aux cheveux grisonnants et aux yeux durs. Une balafre du côté gauche de son visage lui coupait la partie supérieure de sa mâchoire, le rendant encore moins sympathique.



La légion d'acier :

L’homme à la balafre se présenta comme le capitaine de la légion d’Acier et annonça haut et fort que sur ordre du roi, chaque famille devait fournir un homme pour servir dans la légion d’Acier, armée protectrice de Nevilim. Eldor, alors même pas âgé de la vingtaine, décida de se porter volontaire. Son père était trop vieux pour se battre et il voulait protéger son jeune frère. Il fit donc ses adieux à sa famille et parti pour le camp d’entrainement, situé bien plus au Sud, à deux semaines de marche de son village. Il suivi le cortège de soldats et de nouvelles recrues, découvrant des paysages et des espèces qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il appréhendait ce qu’il allait devenir, mais était excité par ce que le monde pouvait lui offrir.  

Les premières semaines d’entrainement furent difficiles. L’instructeur était strict, c’était son boulot. Il devait former la bleusaille pour les champs de batailles. Il remarqua vite un novice prometteur. Eldor Argoes était son nom. En même temps il était difficile de le rater. Mesurant une bonne tête de plus que les autres apprentis, avec sa barbe, ses longs cheveux bruns légèrement bouclés attaché en queue de cheval et sa lourde carrure ; il se démarquait facilement des autres bleus. Il s’avéra doté d’un bon sens du combat. Il avait choisi de se battre avec un bouclier et d’utiliser l’épée ou la lance en fonction de ce qui était disponible. L’instructeur était forcé de reconnaitre que ce style de combat lui convenait parfaitement. De plus son habilité à l’arc était impressionnante, même si il ne rivaliser pas avec les elfes du camp. Il était tellement prometteur que le capitaine de la légion d’Acier en personne voulut superviser son entrainement.

Cependant cette recrue, aussi prometteuse était-elle, avait un défaut qui était fatal pour tous les soldats. Il refusait de tuer. Il ne voulait pas tuer d’autres êtres-vivants. Lors des entrainements, il écoutait les conseils qu’on lui donner : il fléchissait ses genoux pour prendre plus facilement les coups et baissait son centre de gravité, réduisant ainsi les chances qu’il chute. Mais il donnait toujours des coups qui chercher à blesser ou désarmer son adversaire. De plus il remettait parfois en cause les ordres de ses supérieurs. Le capitaine en avait assez de cet homme, il était doué mais son autorité était en jeu. Il passa près d’une heure à passer un savon à Eldor dans son bureau qui avait tout écouter sans broncher. A la fin, il salua son capitaine avec respect et répondit :

« La valeur d’un homme ne dépend pas de son obéissance ou du nombre de personnes qu’il a tués, Capitaine, mais de ses actes et de ses valeurs. »

Le capitaine de la légion d’Acier lisait des rapports tranquillement installé dans son bureau. L’entrainement des recrues était fini depuis plusieurs semaines. Ils avaient étés formées aux arts de la guerre pendant presque un an. Maintenant, ils faisaient des petites missions pour accumuler de l’expérience de terrain et de combat réel. Le capitaine soupira, il prit un rapport un peu à l’écart des autres et le relu. Il avait envoyé un groupe de soldats prometteurs faire une mission d’escorte de marchants. Rien de bien compliqué en soi, mais le risque que les marchands se fassent attaquer par des bandits de grands chemins était élevé. Le groupe de la légion d’Acier était composé de cinq soldats avec à leur tête Eldor Argoes. Il avait choisi Eldor comme commandant pour le mettre à l’épreuve. Il était apprécié des autres soldats. Mais le Capitaine voulait voir si ses actions étaient dignes de cette confiance.

La mission c’était bien déroulée dans l’ensemble. Il y avait seulement eu un blessé léger dans leur camp. L’attaque des bandits avait été simple et désordonnée. Moins d’une dizaine de ces vauriens avec des armes émoussées contre cinq soldats de la légion d’Acier équipés d’armures complètes ? Le combat fût vite réglé. Eldor avait donné l’ordre en amont de ne pas tuer les potentiels attaquants dans la mesure du possible. Les soldats avaient obéis aux ordres, désarmant ou blessant légèrement les bandits pour les empêcher de combattre. Mais alors qu’un compagnon d’Eldor ligotait un brigand, celui à coté sortit une dague de sa botte et attaqua le soldat. Ils roulèrent au sol. Le brigand prit vite le pas contre le soldat désarmé et planta sa dague dans son abdomen à plusieurs reprises. La dague ripait contre l’armure et la côte de maille du soldat. Eldor se précipita pour aider son ami. Sa lance dans sa main gauche, il frappa le scélérat d’un coup d’estoc. La lance traversa de part en part la gorge de l’agresseur, qui s’écroula dans un gazouillement écœurant, se noyant dans son propre sang. Eldor lâcha sa lance en écarquillant les yeux. Il avait trahi ses valeurs.


La réalité :

Eldor salua de la main une famille qui se promenait dans la rue. Lui aussi vagabondait dans la ville de Beckinsdale. Il voulait profiter de son jour de repos pour s’aérer les idées. Un peu plus de trois ans avaient passés depuis le camp d’entrainement de la légion d’Acier. Leur affectation leurs avaient été données peu de temps après l’incident avec le brigand. Eldor s’en voulait toujours. Il avait pris une vie, qu’il aurait pu épargner. Il l’avait fait pour sauver un camarade, un ami … Il avait réagi sous le coup de l’adrénaline et de la peur, mais il se disait qu’il aurait pu faire autrement que de simplement assassiner cet homme.

Plusieurs jours après l’escorte, il alla voir son Capitaine pour lui demander un service. Eldor n’allait pas bien, son moral avait était grandement affecté par cet événement. Il demanda au Capitaine d’être affecté en garnison dans une région relativement tranquille, loin des lignes de fronts. Il accepta la requête d’Eldor à la grande surprise de celui-ci. Quand il lui demanda pourquoi, le Capitaine répondit qu’il valait mieux un soldat à l’arrière que pas de soldat du tout. Eldor fut donc affecté à la caserne de la légion d’Acier, en tant que sous-officier, à Beckinsdale située au Nord de la capitale de la Neutralité.

Il se fit vite à cette nouvelle vie : faire des patrouilles, gérer des disputes, des conflits ou de petites bagarres d’ivrognes. Dès qu’il fut habitué à son poste, il écrivit une lettre au Capitaine de la légion d’Acier pour le remercier de la faveur qu’il lui avait faite. Un autre point positif, Beckinsdale était à moindre de deux jours de marche de son village natal. Il se souvenait avoir traversé cette charmante petite ville lors de son voyage pour le camp d’entrainement de la légion d’Acier. Il allait donc prendre des nouvelles de sa famille et de ses amis à Lybster dès qu’une permission suffisamment longue le lui permettait. Eldor soupira doucement, il était heureux. Le son de la cloche de l’église de la ville le sortit de ses pensées. Il regarda le soleil terminer tranquillement sa course à l’Ouest, illuminant les pavés et les bâtiments de sa lueur orangée. Il était temps de rentrer à la caserne. Eldor prit un bon repas avec ses compagnons et partit se coucher de bonne heure. Une longue journée de travail l’attendait demain…

Le tintement régulier et agaçant du tocsin réveilla Eldor en sursaut. Après plusieures secondes de battement, il sauta hors de son lit, s’habilla promptement et sortit en trombe de sa chambre. Les gardes de la légion d’Acier courraient dans les couloirs comme des fourmis dans une fourmilière. Eldor interpellant un soldat qui passait à sa portée lui demandant ce qui se passait. « La ville est attaquée ! » Ni une ni deux, Eldor courut vers l’armurerie et enfilât sa cote de maille, son casque et son armure de plaques avant de s’emparer de son bouclier et d’une épée qu’il attacha du côté droit de sa ceinture. Il se précipita ensuite vers l’entrée de la caserne, ce qu’il vit lui fît froid dans le dos.
L’aube n’était même pas encore levée que des cris de paniques remplissaient la ville. Des personnes fuyaient les attaquants, courant dans tous les sens, courant pour leur vie. Par terre, les cadavres des villageois ruisselaient encore de leur sang frais. Ce même sang ruisselant sur les armes des assaillants. Eldor ne perdit pas une seconde. Il chargea le premier ennemi qu’il aperçut, le reversa avec un violent coup de bouclier avant de l’assommer avec le pommeau de son épée. Cependant, Eldor se rendit vite compte qu’il ne pourrait pas mettre hors de combat les assaillants et protéger les villageois sans mettre tout le monde en danger. Il n’avait pas le temps de réfléchir, il fallait éliminer la menace le plus vite possible. Il n’avait pas le choix, il devait anéantir chaque vie ennemie pour protéger sa ville. Avant qu’il puisse esquisser le moindre mouvement, un soldat l’accosta, lui expliquant la situation :

« Au rapport ! Une armée d’origine inconnue à pénétré dans l’enceinte de la ville ! Quelques assaillants ont réussit à escalader le rempart Nord et ont éliminés les sentinelles sans déclencher l’alerte avant d’ouvrir les portes de la ville ! Les attaquants nous surpassent grandement en nombre ! »

Avec ces informations, Eldor compris instantanément quelque chose. Beckinsdale allqit tomber. Il ne pouvait rien faire pour l’empêcher. Ils étaient moins d’une centaine de soldats contre une armée inconnue qui avait déjà franchie leurs défenses. Se battre ne servait à rien. Il fallait fuir. Se replier vers la capitale de la Neutralité. Sauver le plus de vie possible. Eldor repartit au pas de course vers la place de la ville, éliminant tout assaillant se présentant devant lui. Une fois sur place, il rassemblât les quelques soldats présents et donna ses ordres :

« Beckinsdale va tomber ! Il faut nous replier vers la Capitale ! Formez de petits groupes pour aider les habitants à évacuer la ville ! Priorité à la sécurité des habitants et à la vôtre ! Ne vous mettez pas en danger inutilement ! Ne restez jamais seul et combattez qu’en cas de nécessité ! Transmettez l’information aux autres ! Exécution ! »

Tous partirent transmettre et exécuter les ordres. Eldor prit avec lui deux autres soldats et continua à faire évacuer la ville. Il prêtait que peu d’attention aux corps sans vie des soldats ennemis et surtout des habitants de Beckinsdale dans les rues. Leur nombre croissait au fur et à mesure de la bataille. Si on pouvait l’appeler ainsi. Les cris, les pleurs, les bruits de l’acier contre l’acier, l’odeur de brulé et de sang frais. Beckinsdale s’était transformée en champ de bataille.
L’évacuation était bientôt finie. Eldor croisait de moins de moins de soldats ennemis, bien trop occupés à piller les maisons de la ville. Il décida de faire un dernier tour pour voir si personne n’avait été laissé derrière. Rasant le plus près possible les murs des habitations avec ses deux compagnons, il remarqua à sa gauche une mère et ses deux enfants qui essayaient désespérément de se cacher dans un coin sombre d’une ruelle de l’autre côté de la rue. Il se précipita vers eux, suivi des deux autres soldats. Arrivant sur place, Eldor remarqua que la femme était blessée à la jambe. Une longue coupure parcourait la cuisse de la femme, suffisamment profonde pour l’empêcher de marcher. Voilà pourquoi ils n’avaient pas évacués. Le premier soldat commença à panser la femme pour éviter que son état ne s’aggrave. Eldor essaya de réconforter les enfants. Quand il se pencha vers eux, l’un d’eux se mit à crier. La seconde d’après, une massue gigantesque vînt frapper le second soldat, l’envoyant voler contre le mur dans un affreux bruit métallique. Eldor se retourna et vit devant lui une créature à la peau verte, aux canines inférieures proéminentes et aux muscles saillants. C’était un orc.

C’était la première fois qu’il en voyait un. La créature était imposante. Bien plus grande que lui, des plaques métalliques protégeaient ses avant-bras et ses tibias, laissant son torse nu. Sa massue en fer, d’une taille déraisonnable et ornée de piques, aurait était impossible à manier correctement pour un humain. Eldor fit face à l’orc avec le soldat restant. Il fallait protéger la femme et les enfants. L’orc hurla et balança sa massue vers Eldor. Il leva son bouclier pour encaisser le coup. La force brute du monstre était telle que le choc brisa l’écu d’acier, envoyant rouler Eldor sur le sol. Il se releva instantanément, il n’avait pas été blessé grâce à son bouclier. La massue de son ennemi était un problème. Son armure le protégeait bien contre les flèches et les armes tranchantes. Les armes contondantes, en revanche, c’était une autre histoire. Surtout quand son adversaire avait une telle force brute. Un coup bien placé pouvait enfoncer son armure et comprimer sa cage thoracique. Le premier soldat avait profité de l’occasion pour blesser légèrement l’orc au bras. Il faisait bien attention à rester hors de portée de la massue de l’ennemi. Cependant il fallait agir vite, plus le temps passait, plus des renforts ennemis risquaient d'arriver. Eldor chargea l’orc de front. L’orc envoya violemment sa massue vers sa tête. Il réussit à esquiver le coup horizontal en se baissant au dernier moment. La massue réussit tout de même à lui arracher son casque. Sans lui Eldor serait surement mort. Il avait réussi à se rapprocher au plus près de son ennemi dans une position de force : sous le centre de gravité du monstre. Il plaça une main sous le pommeau de son épée pour donner plus de force à son attaque et bondit droit sur le torse de l’ennemi. L’épée entra sous le plexus solaire de l’orc, transperçant son cœur. Celui-ci s’effondra dans un dernier spasme, laissant Eldor récupérer son épée maintenant poisseuse de sang d’orc.

Après avoir tué l’orc, Eldor était allé voir son compagnon qui s’était prit le coup de massue. Il n’avait pas survécu. Il était mort sur le coup. Après un dernier hommage, avec l’aide du soldat restant, il porta la femme et ses enfants en sécurité hors de la ville. Eldor regardait la cité qu’il devait protéger depuis le haut d’une colline avoisinante. La cité qu’il aurait dû protéger… L’évacuation était terminée. L’armée n’avait même pas essayé de les poursuivre. Le pillage devait être plus intéressant. La légion d’Acier administrait les premiers soins aux blessés. Eldor aperçut la femme qu’ils avaient sauvé entourée de son mari et de ses deux enfants, tous sain et sauf. Malgré l’ordre rapide d’évacuation les pertes avaient été lourdes. Trente-six soldats avait péri et plus du double d’habitants. De la fumée montait de plusieurs endroits de Beckinsdale. L’odeur de chair brulée emplissait doucement l’air tandis que les premiers rayons de soleil commençaient timidement à sortir dans leur dos.

Eldor profita de ces quelques minutes de répit pour donner l’ordre de se préparer à partir pour la capitale de la Neutralité et pour réfléchir. D’où venait cette armée qui les avait attaqués ? Elle n’avait aucune distinction particulière. Pas de drapeau, de fanion, de blason sur les boucliers ou les armures. Plus important encore : comment avait-elle réussit à s’approcher aussi près de la ville sans que personne ne la remarque ? Une armée de cette taille ça ne passe pas inaperçu et c’est relativement bruyant. Comment se fait-il que les sentinelles n’aient rien vu venir ? Avait-il des espions ou des traitres dans leurs rangs ? Tant de questions sans réponses. Il fut tiré de ses pensées par un camarade lui disant qu’ils étaient prêt à partir. Eldor soupira, la prochaine ville était à trois jours de marches. Avec des blessés et très peu de vivres, il fallait compter presque une semaine pour couvrir la distance. Heureusement que les assaillants étaient occupés par le pillage de Beckinsdale. Ça leur laisserait sûrement assez de temps pour rejoindre la ville et les prévenir de la probable attaque de ces assaillants. Alors qu’Eldor tournait la tête vers les montagnes centrales de Nevilim, une pensée lui traversa l’esprit. Une pensée qui lui donna la chair de poule et qui fit couler une sueur froide le long de son dos : l’armée était venue du Nord …

La prise de conscience :

Les yeux posés sur les montagnes, Eldor commença à paniquer. Son village, ses amis, sa famille était peut-être en danger, ou pire. Lybster avait-t-il subit l’attaque de cette armée ? Restait-t-il des survivants ? Il devait aller vérifier, même si l’espoir était mince. Mais il avait aussi un devoir à accomplir envers les survivants de Beckinsdale. S’il partait maintenant, cela sera pris comme une désertion par la légion d’Acier. Il ne pouvait pas demander à des soldats de le suivre avec juste des suppositions. Peut-être que les ennemis n’étaient pas passés par Lybster ? Ou alors les habitants avaient eu le temps de s’enfuir avant l’attaque ? En plein conflit intérieur, il devait prendre rapidement une décision. Les autres soldats pouvaient se débrouiller sans lui et il devait savoir ce qui était arrivé à son village. Même si une seule vie pouvait être sauvée, il devait essayer. Sa décision prise, il courut vers un autre frère d’arme moins gradé que lui et lui dit qu’il était maintenant l’officier en charge de cette mission. Sans attendre sa réponse, Eldor commença à courir vers les montagnes en espérant qu’il n’arriverait pas trop tard.

Après plus d’une heure de course, Eldor ralentit. Personne de la légion ne l’avait suivi. Il ne pouvait pas courir plus longtemps, il était essoufflé. Son armure était lourde et il voulait garder des forces en cas de problèmes. Il profita de sa pause pour enlever les morceaux de son armure qui étaient trop abîmés part ses précédents combats. Cela le gênerait moins dans ses déplacements et il se dit qu’il valait mieux penser à sa mobilité qu’à sa protection dans ce genre de situation. Eldor soupira encore une fois. Il n’avait même pas pensé à emprunter le bouclier d’un autre soldat. Il n’avait qu’une épée et une armure incomplète pour se défendre. Il fallait donc se faire discret et éviter au maximum les combats. Concernant ses vivres, les quelques fruits sec et la viande séchée dans sa sacoche à sa ceinture lui permettrait de tenir jusqu'à son village. Pour l’eau, il suffisait de trouver un cours d’eau et de remplir sa gourde. Eldor n’emprunta pas le chemin le plus direct pour se rendre à Lybster. Le risque de croiser des retardataires de l’armée était trop grand. Il coupa donc à travers les bois, évitant le chemin principal. Il connaissait bien le terrain, il avait souvent chassé par ici dans son enfance. Cependant la nuit commençait doucement à tomber. Il ne pouvait pas avancer de nuit, cela était trop dangereux. Une source de lumière aurait pu dévoiler sa position, donc pas de feu non plus. Après un frugal repas, Eldor alla se coucher. Il passa une des nuits les plus difficiles de sa vie. Il n’arrivait pas à dormir. Son esprit imaginait les pires scénarios concernant Lybster et ses habitants. Dès que l’aube fit timidement son apparition, Eldor ramassa ses affaires et reprit sa route. Son village n’était plus très loin.

Plus Eldor s’approchait de Lybster, plus son cœur accélérait. Il le sentait taper dans sa poitrine. Plus il s’approchait de son village, plus les marques du passage de l’armée se faisaient nombreuses. Il rejoignit le sentier menant directement à Lybster. Le sol avait été martelé par des centaines de traces en tout genre. Eldor se mis à courir. Une fois qu’il aurait passé cette bute devant lui, il serait rentré à la maison. Malheureusement il n’avait plus de maisons, plus de village. Eldor était en train de marcher dans les restes d’un village réduit en poussière. Il ne voyait qu’une terre grise, désolée, sans âme, un paysage dément où il n’existe plus nulle vie. Il ne voyait quasiment aucun reste des bâtiments. Tout avait été rasé, détruit ou incendié. Une pile de cadavres noircis et encore fumante trônait de façon macabre sur l’ancienne place du village. De mémoire, Eldor se rendit sur les lieux de son ancienne maison. Il ne trouva rien. Pourtant il y avait une demeure avec une famille. Une famille qui vivait ici il n’y pas si longtemps que ça. Il était venu voir ses proches il y un peu plus d’un mois. Ils allaient tous bien. Il avait même croisé des chasseurs de son village à Beckinsdale la semaine dernière. Ils venaient vendre les peaux qu’ils avaient en trop. Mais à cet instant précis, il ne restait rien. Rien que le néant.

Eldor choisit de hurler, de demander si quelqu’un était encore vivant. Il y avait un risque que des ennemis l’entendent. En revanche, si un survivant l’entendait, il aurait certainement reconnu sa voix. De longues minutes passèrent. Aucune réponse ne se fit entendre. Eldor était seul. Il avait perdu tout ce en quoi il tenait. Il avait échoué. Il senti un grand vide dans son cœur, il était triste. Triste et en colère. En colère contre cette armée, qui avait détruit tout un village pour aucune raison apparente à part l’appât de ressources matérielles. En colère car ils avaient attaqués des personnes qui n’avaient rien demandé et qui ne pouvaient pas se défendre. Il mentirait s’il disait qu’il n’en voulait pas à ces assassins. Mais surtout, il était en colère contre lui-même. Il aurait dû être-là  pour les protégés, pour combattre à leur cotés. Pour au moins les prévenir du danger. Même si il n’aurait pas pu faire grand-chose tout seul, il aurait dû être avec eux pour la fin. Il était aussi en colère contre les trois Divins. Pourquoi avaient-ils permis une-t-elle chose ? C’était leur travail, leur devoir de maintenir la paix dans Nevilim. Ce n’était pas une guerre entre deux armées ou deux royaumes. C’était un massacre de civils et d’innocents. Idem pour Beckinsdale. La Neutralité n’aurait jamais dû laisser cela se produire. Une larme coula sur sa joue d’Eldor. Il érigea une stèle en honneur de sa famille, ses amis, son village. En honneur de Lybster. Souffler comme une feuille par des lâches. Après un dernier recueillement, il reprit le chemin dans le sens inverse. Il ne voulait pas rester ici. Cela lui faisait trop de peine. Eldor se rendit compte bien plus tard qu’il avait perdu autre chose. Il avait perdu la foi. La foi en la Neutralité et la foi en se monde.

Eldor errait sur les routes et les chemins de Nevilim. Il ignorait depuis combien de temps de temps il vagabondait ainsi. Des semaines ? Des mois ? Pour être franc, il n’en n’avait cure. Il se contentait de survivre. Autour de lui, le monde s’écroulait. Des villes entières avaient été rasées. Des catastrophes naturelles venaient dévaster des royaumes entiers. Seules les trois capitales des Divins avaient été épargnées pour le moment. Eldor croisait bon nombre de survivants et de réfugiés sur les routes. Ils cherchaient tous un endroit pour être à l’abri et en sécurité. Eldor partageait les informations et les maigres ressources alimentaires qu’il avait réussi à mettre de côté. Depuis quelques jours, il avait entendu une rumeur qui s’était répondu comme une trainée de poudre : Nevilim allait disparaitre. Le monde, tel que le connaissait  les races dominantes, allait être détruit. Les trois Divins et leurs fidèles avaient propulsé Nevilim dans un cercle vicieux de guerre et de chaos. Les six races allaient être exterminées par leurs propres erreurs et leurs propres vices. Même si c’était vrai, Eldor se fichait de tout ça. Il pensait qu’ils avaient ce qu’ils méritaient. Lui y compris.

Plusieurs jours plus tard, Eldor se rendit compte qu’il était inconsciemment revenu dans les montagnes centrales de Nevilim. Il était sur le chemin de Lybster, de son village. Il hésita à continuer, mais se dit finalement que si le monde allait disparaitre, il pourrait visiter la stèle qu’il avait construite. Rendre un dernier hommage à ceux qu’il aime. Il gravit de nouveau la petite bute qui menait à l’entrée du village. Ce qu’il vit  le laissa sans voix. Sur cette ancienne terre noire et grise, de petites tiges vertes avaient commencé à émerger de terre. La vie avait continué d’exister, avait continué son cycle malgré la disparition de Lybster. Il comprit alors quelque chose. Quelque chose qu’il aurait dû comprendre il y a longtemps. Il s’approcha de la stèle, se mis à genoux et joignit ses mains. Il ferma les yeux et dit à voix haute, une autre larme coulant sur sa joue :

« J’ai compris, j’ai enfin compris … Je pensais que j’avais perdu la foi. Mais en fait elle ne m’a jamais quitté car au fond de moi j’ai toujours eu foi en la vie. En l’espoir que ces jeunes plants incarnent. La promesse que même si une vie s’arrête brusquement et injustement, une autre prendra sa place. C’est ce en quoi je crois, en quoi je place ma foi. »

Eldor finit par prier pour son salut, se rendant compte que rien de plus ne le retenait dans ce monde. Il  commença alors à sentir une légère brise lui effleurer le visage. Il ouvrit les yeux et contempla une sorte de portail magique à quelques mètres de lui. Le vortex d’une calme couleur bleuté ramène les particules de magie doucement en son centre. Eldor se releva et s’approcha prudemment du portail. Il avait l’intime conviction qu’il devait traverser se vortex. Sa décision était prise. Si il y avait la moindre chance d’avoir un monde meilleur derrière ce portail, il la saisirait ; pour son village, pour ces amis, pour sa famille. Avant de faire le grand saut, il regarda une dernière fois la stèle et dis :

« Peu importe ce qu’il y a derrière ce portail. S’il y a la moindre forme de vie qui a besoin d’être protégée, je serais là. Je n’échouerais pas cette fois. Je serais son bouclier. »




Informations sur le joueur

Prénom ou Pseudo: Yakiru

Âge : 27 ans

Comment avez-vous connu le forum ?

Grâce à Iraziel.

Votre avis sur le forum ?

Pour l'instant je trouve que l'ambiance est géniale, les autres membres sont super sympas et à l'écoute. Bref je m'éclate. ^^

Le code secret ?  

Validé par Ribur.


Dernière édition par Eldor Argoes le Dim 10 Mai - 1:10, édité 4 fois
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RiburMessages : 47
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Date d'inscription : 08/04/2020

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Eldor Argoes Left_bar_bleue2200/2200Eldor Argoes Empty_bar_bleue  (2200/2200)
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MessageSujet: Re: Eldor Argoes   Eldor Argoes Icon_minitime1Mer 6 Mai - 1:25
Bienvenu parmi Premier Humain ! Heureux de te compter parmi nous ! En espérant que tu t'épanouisse au mieux sur Stygma, voici donc ton lot de bienvenue :

50 xp + 1 arme au choix tier1 + 20 matériaux + 1 porte bonheur 2pts à attribuer

Longue vie prospère sur Stygma !
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Eldor Argoes

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