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 Métier Chasseur : Qui va à la chasse ...

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Eldor ArgoesMessages : 27
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Métier Chasseur : Qui va à la chasse ... Left_bar_bleue1900/1900Métier Chasseur : Qui va à la chasse ... Empty_bar_bleue  (1900/1900)
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EquipementsEquipéEquipé
Arme principaleArme principaleÉpée Émoussée : 10 dégâts
Arme secondaireArme secondaireBouclier en bois : 100 P.V. 5 Res. Phy. et 5 Res. Mag.
TêteTête
TorseTorse
PiedsPieds
Eldor Argoes

MessageSujet: Métier Chasseur : Qui va à la chasse ...   Métier Chasseur : Qui va à la chasse ... Icon_minitime1Dim 10 Mai - 21:53
Eldor se leva en même temps que l’aurore. Il s’équipa de tout son attirail dans un quasi-silence. Il ne fallait pas réveiller ceux qui dormaient encore. Il ne s’était pas levé aussi tôt pour rien. Il avait une idée en tête et pour la réaliser, il partit en direction du sud, traversant tranquillement la petite plaine. Il finit par arriver à l’orée de la forêt dense au bout d’une vingtaine de minutes de marche. Eldor inspira profondément, profitant de la légère odeur boisé qui flottait dans l’air. Il entra dans la forêt d’un air déterminé. Il trouverait ce qu’il était venu chercher. Il erra tranquillement dans le bois, repérant les lieux. Il vit quelques plantes inconnues mais elles n’étaient l’objet de sa convoitise. Il finit par repérer l’arbre désiré. Avec ses feuilles cordées, ovales et légèrement dentées, Eldor aurait eu du mal à se tromper. Par pur prudence il regarda à ses pieds et trouva par terre les cupules qu’il cherchait pour confirmer l’identité du végétal. Il s’agissait bien d’un noisetier.

Eldor fit le tour de l’arbre pour repérer une branche du bon diamètre, soit environ la taille de son poing dans son autre main. Bien qu’il y ait d’autres noisetiers dans la zone, le premier qu’il avait repéré possédait une branche quasi parfaite. Cependant, pour atteindre la dite branche il devrait monter à l’arbre. Ce n’était certainement pas son point fort. Avant de tenter l’escalade. Il ramassa deux gros cailloux, se servant de l’un pour tailler l’autre en biseau. Il ramassa aussi un morceau épais de bois qui lui servirait de maillet. Il n’était pas assez stupide pour tenter de couper une branche de cette épaisseur avec son coutelas ou son épée. Il y passerait la journée. La branche se trouvait à un peu moins de quatre mètres de hauteur. Eldor tendis les bras et attrapa une des premières branches de l’arbre. Il se servit ensuite de ses pied pour tenter de se hisser en s’appuyant sur le tronc. Les humains n’étant pas fait pour rester dans les airs, son pied glissa et il se rétama dos contre le sol. Il pesta toute sa rage contre l’écorce qui l’avait trahi. Elle ne perdait rien pour attendre, il aurait sa revanche plus tard.

Eldor se releva puis enleva son armure et détacha son épée. Ce serait plus facile de grimper avec tout ce poids en moins. Il aurait dû y penser plus tôt. Le deuxième essai fût le bon. Il arriva à portée de la branche. Elle était bien droite et mesurait un peu plus de trois mètres de long. Il se servi du caillou biseauté comme burin et du bout de bois comme maillet. Il lui fallut dix bonnes minutes avant que la branche ne tombe au sol. L’humain se servant de son propre poids pour la faire céder. Eldor redescendit de l’arbre, sans incident cette fois-ci. Un sourire carnassier apparut sur son visage. Le temps de la douce vengeance était venu. A l’aide de son coutelas, il enleva de grands morceaux d’écorces aux noisetiers avoisinants. Il prit ensuite le chemin du retour vers la lisière du bois. C’était un bon endroit pour installer son campement de fortune. Il aurait une bonne vu sur la plaine et pourrait se réfugier dans les bois en cas de danger. Dans le cas inverse où le danger viendrait de la forêt, il pourrait fuir vers le village pour avoir le soutien de ses compagnons. Son plan était parfait.

Eldor posa le résultat de sa chasse dans un coin. La prochaine étape était de faire du feu et de récupérer ce qui lui manquait. Il repartit dans la forêt et ramassa bois mort, branches, fougères, orties, pierres et cailloux en tout genre. Il en profita aussi pour ramasser la plupart des plumes qu’il trouvait au pied des arbres. Il repéra aussi des sortes de lianes qui étaient accrochées à certains arbres, enroulées autour du tronc, comme du lierre. Bien qu’elle ne lui servirait pas aujourd’hui, il garda leur présence dans un coin de sa tête en cas de besoin. Elles pourraient servir de corde de fortune. Il lui fallut faire plusieurs allers-retours pour qu’il obtienne suffisamment de ressources. Cela lui permit aussi de se faire une idée précise de la topologie des lieux. Eldor plaça ensuite quelques pierres en forme de cercle pour délimiter le foyer son futur brasier, il ne fallait pas brulée toute la forêt par inadvertance. Il sortit ensuite d’une de ses sacoches un peu d’herbe sèche et un petit bout de métal qu’il avait trouvé dans le village. Il mit les herbes en forme de boule en laissant un creux au milieu et posa la sphère à terre. Il frotta ensuite avec force le bout de métal contre un caillou qu’il avait ramassait auparavant, provoquant quelque étincelles. Eldor répéta l’opération et envoya les étincelles dans le centre de la boule d’herbes séchées. De la fumée commença à sortir doucement de la sphère. Il la prit délicatement dans ses mains, refermant le creux de la boule, et souffla doucement dessus de façon régulière. Les petites braises se transformèrent rapidement en flammes. Il déposa le nouveau-né dans le foyer et le recouvrit avec précaution de petit bois sec, continuant de souffler dessus pour approvisionner le feu en oxygène. Une fois sûre que le feu avait bien pris, il prit l’écorce de noisetier, les fougères et les orties, puis avec ses mains et son coutelas il effila les différentes plantes de leurs fibres végétales. Les épluchant comme des légumes. Il laissa un bout d’écorce de côté pour plus tard. L’écorce de noisetier étant beaucoup utilisée en Vannerie ou l’art de tresser l’osier, il n’était pas étonnant que ses fibres une fois séchées et tressées avec des fougères et des orties, ferait une bonne corde pour un arc. C’était ce qu’Eldor avait en tête. Il voulait fabriquer un arc pour pouvoir chasser et participer à la vie du village. Une fois les fibres séparées, il les disposa sur un gros rocher près du feu pour qu’elles puissent sécher. Il soupira, avec les outils qu’il avait en sa possession, c'est-à-dire pas grand-chose, l’arc ne serait pas de première qualité. Cependant, il arriverait tout de même à faire une arme potable, il avait de l’expérience dans ce milieu. Il jeta un coup d’œil vers le soleil, il était presque à son zénith, soit un peu plus de midi selon lui. Il était temps de manger un morceau.

Après son repas, Eldor s’attela au cœur du sujet : la fabrication de l’arc. La première étape était de couper l’extrémité de la branche qui était bien trop fine. Il coupa un bon mètre de la branche. Il la mit ensuite à la verticale, se servant de son maillet et de son burin improvisé pour séparer la branche dans toute sa longueur. Obtenant deux morceaux de largeur à peu près identique. Il n’en aura besoin que d’un seul pour fabriquer l’arme de jet. C’était maintenant devenu un jeu de patience et de maitrise de soi. Eldor se servit de son coutelas, de son caillou biseauté et de son gros bout de bois pour sculpter la forme de l’arc. Il visualisait parfaitement la forme dans le bois du noisetier. Le but n’étant pas de tailler le bois pour qu’il ressemble à l’arc, mais faire sortir l’arme de la branche, lui donner naissance. Ses gestes étaient longs et précis, sans aucune force, laissant le bois prendre la forme qu’il désirait. Il enleva l’écorce du morceau, utilisant une pierre pour polir sa surface au fur et à mesure que le travail avançait. Il passa le plus de temps sur les poupées de l’arme, situées à ses extrémités. C’était là que la corde allait s’accrochée et donc que le plus de tension serait appliqué au bois. Elles devaient donc être suffisamment épaisse pour ne pas que l’arc se brise après quelque tirs. Les branches étaient légèrement courbés et plus fines, pour que l’arme puisse se plier plus facilement et donc avoir plus de puissance de tir. La poignée était la partie la plus épaisse, le cœur de l’arme. Eldor la tailla de façon à ce que la prise en main soit agréable. Il rajouta même une petite encoche/creux sur le côté supérieur gauche de la poignée pour qu’il puisse poser sa flèche dessus, facilitant la visée. Il finit doucement de le polir avec la pierre et observa le résultat. Il était satisfait de son travail, il restait quelques retouches à faire mais cela pourrait attendre ce soir. Il lui restait à se faire des flèches, tresser la corde demain quand les fibres végétales seront sèches et finalement à aller chasser. Il passerait la nuit ici, mais devrait pouvoir rentrer au village demain. Cette pensée le réjouit.

La prochaine étape était la fabrication des flèches. Un arc ne sert à rien sans munition. Eldor remit du bois pour alimenter le feu et prit les branches et les bouts de bois qu’il avait mis de côté. Il avait gardé les plus longs et les plus droits avec un diamètre correct. Trop fines elles se seraient cassées au premier choc, trop épaisses elles seraient trop lourdes. Il commença par toutes les mettre à la même taille, à force, il connaissait son allonge par cœur. Il retira ensuite l’écorce de chaque flèche potentielle et la lissa avec la même pierre dont il c’était servi pour l’arc. Plus une flèche était lisse, plus elle irait vite et partirait droite. Il tailla ensuite une encoche pour chacune d’entre elle grâce à son coutelas. Il prit ensuite les plumes qu’il avait ramassés auparavant. Il coupa le calamus (la hampe/la pointe) de chaque plume et sépara chacune d’entre elle dans la longueur en coupant leur rachis (leur tige). Pour finir, il les tria en essaya de les mettre par trois avec des barbes (leur fibres/duvet) de la même longueur pour ne pas déséquilibrer la flèche en vol. Il effila ensuite l’écorce qu’il avait enlevé des flèches et se servit des fibres végétales pour tresser de nombreuses petites ficelles. Eldor se leva et se dirigea vers un conifère proche de son campement temporaire. Il fit une petite entaille et récupéra la sève qui en coulait sur un bâton avant de l’appliquer sur une de ses futures flèches. Il colla ensuite trois des plumes pour faire leur empennage. Il fixa le tout avec un bout de ficelle qu’il avait tissé précédemment pour renforcer l’attache des plumes. Il refit cette étape autant de fois que nécessaire. Il ne manquait plus que la pointe pour ses munitions. Deux options s’offraient à Eldor : taillé et brulé la pointe de bois ou fabriquer une pointe en pierre. Il opta pour la pointe en pierre, même si elle rendait la flèche plus lourde, elle ferait plus de dégâts. Il tailla alors les pierres qui lui restaient en pointe avec une petite tige. Cela lui pris plus de temps qu’il ne le pensait. Puis avec son maillet improvisé, il tapota doucement les pointes pour quelle rentre dans le bois. Pour terminer ses flèches, il attacha chaque pointe en pierre avec de la ficelle pour éviter qu’elle ne se déroche. Une fois son travail terminé, Eldor leva les yeux vers le ciel, la nuit commencée à tomber. Il partit une dernière fois pour chercher du bois pour le feu puis il s’installa confortablement et mangea une autre partie de ses provisions. Il passa le reste de la soirée à finaliser la forme de son arc jusqu'à ce que le sommeil le gagne doucement. Il leva les yeux vers les étoiles, mais n’en reconnu aucune, ni aucune constellation. Il ne savait pas où il avait atterris, mais une chose était sûr, il était perdu.

Le soleil pointait légèrement au-dessus de l’horizon quand Eldor ouvrit les yeux. Il avait plutôt bien dormi. Il se releva doucement en baillant. Il récupéra du bois pour faire repartir tranquillement le feu. Il restait quelques braises rougeoyantes dans le gris des cendres. Il souffla doucement dessus encore une fois, jusqu'à que de petites flammes apparaissent. Après un rapide petit-déjeuner composé de baies en tout genre, il regarda ses fibres végétales qui étaient sur un rocher depuis hier matin. Elles étaient parfaitement sèches. Eldor aurait seulement besoin du feu pour le réchauffer pendant qu’il tresserait la corde de l’arc. Il s’attela donc à la fabrication de cette dernière et cela allait prendre un moment. La corde est la partie la plus importante de l’arc. C’est grâce à elle que l’arc peut se tendre et propulser la flèche. Elle doit être suffisamment solide pour ne pas casser sinon elle risquerait de détruire aussi l’arc. Elle doit aussi être de la bonne longueur par rapport à lui. Si elle était trop longue, l’arme serait trop souple et manquerais de puissance. Inversement, si elle était trop courte, l’arc serait trop raide et cela demanderais trop d’effort pour tirer efficacement. Eldor tressa une première corde avec les fibres, puis la prit par le milieu en la pinçant entre son pouce et son index puis commença à la torsadée pour obtenir la corde finale.
Cela lui prit une bonne partie de la matinée, surtout qu’il dû faire plusieurs essais avant d’arriver à la bonne taille pour l’arc. Pour finir, il prit le grand bout d’écorce qu’il avait gardé avec les trois derniers bouts de corde qui lui restait. Il racla l’intérieur de celle-ci au milieu ce qui lui permit de la plier délicatement, formant une sorte de tube. Il attacha le bas et le haut du tube avec deux cordes avant d’y glisser ces flèches. Il venait de se créer un petit carquois improvisé. Il prit le dernier bout de ficelle et fit une boucle qu’il attacha à celui-ci. Cela lui permit de l’attacher à sa ceinture du côté droit, juste derrière son épée. Eldor sourit, il était temps de passer aux essais. Il se mit face à un arbre, à une vingtaine de mètres de celui-ci. Il banda son arc, le pris dans sa main gauche et saisie la corde avec l’index, le majeur et l’auriculaire de sa main droite. Il tira doucement la corde, l’amenant vers son nez. L’arc ne craqua même pas. Il ramena doucement la corde à sa position initiale sans la relâchée. Tirer à vide avec un arc était une bonne façon de le briser. Eldor se mit en position, bien parallèle à sa cible, les pieds légèrement écartés. Il saisit une flèche puis l’encocha. Il tira ensuite la corde jusqu'à son œil, alignant bien le tube de la flèche avec l’arbre et lâcha la corde dans un mouvement souple. La flèche alla frapper l’arbre dans un "tac" sonore. Il recommença pour chaque flèche, c’était un bon moyen pour savoir si elles avaient un défaut avant de partir chasser. Toutes ses dix flèches partirent droit dans l’arbre mais deux se cassèrent au premier choc, le bois étant certainement trop fragile ou déjà fissuré. Il lui restait encore huit flèches opérationnelles. Eldor débanda son arc et éteignit le feu. Que la chasse commence …

Eldor retourna là où il y avait les noisetiers, étant une bonne source de nourriture, il espérait trouver des traces de proies potentielles. Il se pencha pour inspecter le sol mais ne remarqua rien de particulier, ni fèces ni empreintes. Il décida de s’enfoncer plus profondément dans la forêt, peut-être était-il encore trop près de la lisière ? Après une petite heure à vadrouiller, il repéra un petit bosquet suspect : il y avait des traces de passage de petits animaux. Il était certainement sur une piste et décida de rebander son arc. Il ne fallait pas laisser un arc bandé trop longtemps, cela le détériore rapidement, la tension de la corde fragilisant grandement le bois. Et puis, c’était plus facile de se déplacer de cette façon. Eldor remarqua des traces récentes sur le sol et les suivis le plus silencieusement possible. Il s’arrêta juste devant une petite clairière, si un animal passait par là, il le verrait. Il n’attendit pas bien longtemps. A l’autre bout de la clairière une créature bondit de derrière un buisson. C’était un lapin ou un lièvre ? Eldor ne pouvait le dire, mais elle ressemblait aux deux. La petite créature blanche avait une caractéristique bien particulière : elle avait des bois. Des bois exactement comme ceux d’un cerf. Il remarque aussi que la queue du petit animal était complétement noir. Il n’avait jamais vu pareille créature. Il saisit une flèche et l’encocha, positionnant ses trois doigts sous celle-ci. Cela le peinait un peu de la tuer. Il aurait bien voulut l’observer, en apprendre plus sur son espèce, mais ils avaient besoin de nourriture. Avant même que l’animal ait bu bouger une patte, Eldor décocha sa flèche qui siffla et passa à quelque centimètre du lièvre cornu, continuant sa route dans les buissons. L’animal conscient du danger, pris aussitôt la fuite. Il jura de frustration d’avoir manqué sa cible. Il sortit de sa cachette et alla récupérer sa flèche. Il remarqua une plume par terre, une plume de sa flèche. Cela expliquait en partie pourquoi il avait raté l’animal si la flèche avait perdu une plume. Il tenta de retrouver le bout de bois dans les buissons en vain, elle était perdue. Eldor soupira avant de se remettre en chemin : « Plus que sept flèches …»

Eldor ne mit pas longtemps avant de recroiser la route d’un de ces drôles de lapin à corne. Il décocha une nouvelle flèche, qui cette fois ne manqua pas sa cible, et l’atteignit dans un bruit mat. Il débanda son arc en vitesse et se dépêcha d’aller abréger les souffrances du petit animal qui s’était effondré. Arrivé à son niveau, il était déjà mort, la flèche traversant de part en part le corps de l’étrange animal. L’impact avait dû le tuer sur le coup. Il le remercia du sacrifice de sa vie puis il commença à le dépecer. Avec l’aide de son coutelas, il retira la flèche de son corps, puis lui ouvrit le ventre afin de lui enlever ses organes non comestibles avant de les enterrer dans le sol pour ne pas attirer les prédateurs. Le sang rouge taché maintenant la fourrure blanche du lièvre. Eldor accroche l’animal à sa ceinture avant de continuer sa chasse, un lapin à corne n’était pas suffisant. Un peu plus tard, un chant en hauteur capta son attention. Devant lui à une trentaine de mètres, un drôle d’oiseau lui faisait face, tranquillement posé sur une branche en hauteur. Il faisait la taille d’une pintade, avait le plumage noir de jais à part une houppette rouge sur la tête, et des yeux jaunes perçant. Encore un animal inconnu, mais l’occasion était trop belle. Eldor banda son arc doucement et tranquillement en faisant le moins de bruit possible. Il encocha sa flèche et tira la corde pour l’aligner avec son œil. L’oiseau ne l’avait pas vu. Il prit un peu plus de temps pour viser que d’habitude, la proie étant en hauteur, il fallait compenser pour être sur de toucher la cible. Il expira l’air de ses poumons et décocha dans un mouvement souple du poignet, la flèche parti à vive allure et se figea dans le poitrail du volatile. Celui-ci tomba en paillant et en battant vainement des ailes. Eldor s’approcha rapidement de sa proie au sol, le coutelas à la main. Il mit un genou au sol et une main sur l’animal :

« Merci pour le don de ta vie. Puisse ton esprit trouver la paix et puisse tu me pardonner la souffrance que je t’ai infligé … »

Après l’avoir remercié, il coupa d’un coup sec la tête de l’oiseau, mettant fin à ses souffrances. Il enterra la tête et il le laissa se vider de son sang en le tenant au bout de bras pour éviter de se salir. Il reparti après avoir débandé son arc et récupérer sa flèche, sa nouvelle proie pendant à sa ceinture. Eldor remarqua un peu plus loin des grandes traces anciennes, possédant des marques de griffes, il devait surement s’agir d’un grand prédateur. Il ne souhaitait pas particulièrement faire sa rencontre, de plus, leur viande n’était pas souvent comestible. Il partit donc dans la direction opposé de ces traces. En tournant la tête, il aperçut quelque chose d’intéressant : un arbre en particulier. Eldor s’approcha et confirma l’individu. Il s’agissait bien d’un if. C’était l’un des meilleur bois pour l’ébénisterie et pour l’archerie. Le bois était à la fois souple, résistant et imputrescible. Même ses fruits, rouges, étaient toxiques pour les animaux et pouvaient servir de poison pour des flèches, bien que ce n’était pas du tout son style. Il nota précieusement son emplacement dans sa mémoire. Les ifs étaient rares et poussaient très lentement. Il était surnommé « l’arbre immortel » à cause de la longue durée de vie qui pouvait dépasser les mille ans. Il reviendrait quand il aurait les bons outils pour l’exploiter, pour le bouturer et le replanter.

Après encore une bonne heure de marche, il arriva près d’un point d’eau, zone de rencontre pour la plupart de la faune. Il se retrouva nez à nez avec un cerf. L’animal était bien plus grand que ceux qu’il chassait près de son village. D’une stature imposante, le cerf possédait des petites boules roses luminescentes sur ses bois nacrés. L’animal pris la fuite tout de suite après avoir croisé son regard. Eldor n’essaya même pas de l’abattre. Le cerf était beaucoup trop gros, il n’aurait jamais pu le ramener tout seul au village. Un petit bruit familier attira son attention, un grognement se faisant entendre d’un peu plus loin derrière un talus. Il banda son arc et encocha une flèche, prêt à tirer. Soulevant doucement les branches pour voir l’origine du bruit, il vit encore un animal différent. Il ressemblait à un sanglier mais en plus petit, sa fourrure était marron rayée de noir. Beaucoup plus trapu que l’espèce à laquelle il était habitué, ses défenses semblait être faite de cristal et reflétait la lumière du soleil. C’était une proie d’une taille raisonnable qu’il pourrait au moins ramener au village. Eldor visa et tira, la flèche se planta dans le flan du petit pachyderme qui se carapata dans les fourrés en poussant des petits cris. Il dut se retenir de rire, les petits cris que poussait l’animal étaient hilarants. Il pensait d’ailleurs nommer l’animal d’après ses couinements : le « Gligli ». Il se reprit vite, il ne fallait pas se moquer de la douleur d'un autre être-vivant. Il commença sa traque voulant finir les souffrances de la bête au plus vite. Suivant les traces de sang frais, il pensait qu’il le retrouverait affalé sur le côté, exténué par sa blessure. Mais le « Gligli » en avait décidé autrement. Sortant d’un buisson, les yeux rouge de rage, il chargea le pauvre humain en plein dans sa jambière droite. L’envoyant directement sur le tapis de mousse au sol, face contre le sol. Eldor avait eu à peine eu le temps de relever que le petit sanglier chargea encore, bien décidés à faire fuir son prédateur. Le coutelas à la main, il se jeta à corps perdu sur l’animal, plantant sa lame dans le buste de sa proie. Celle-ci s’écroula à bout de force. Il remercia l’animal pour le don de sa vie et mis fin à ses souffrances. Il vida le petit sanglier et enterra ses entrailles pour ne pas attirer les prédateurs. Il pensa qu’il pouvait désormais rentrer au village. Ce serait la fin de l’après-midi le temps qu’il rentre de sa chasse.
Eldor plia les genoux pour soulever sa proie et la mettre sur ses épaules. Il contracta ses muscles mais rien ne se produisit. Il n‘arrivait pas à soulever le petit sanglier. Soit il s’était affaiblit, soit le « Gligli » était trop lourd. En tout cas, il était bien embêter, ce serait dommage de laisser cette proie ici. De plus elle se ferait surement dévorer par d’autres animaux le temps qu’il aille chercher de l’aide. Il lui vient soudainement une idée, il regarda vers les arbres avoisinant pendant quelques instants avant de trouver ce qu’il cherchait : une sorte de liane qu’il avait vu hier sur d’autre arbres. Il l’agrippa et tira de toutes ses forces pour faire descendre la plante de son perchoir. Il attacha ensuite les pattes postérieures de l’animal avec cette corde improvisée et la passa par-dessus son épaule. Il essaya de marcher, ce qu'il réussit avec succès. Il arrivait à trainer le petit sanglier derrière lui. Il lui restait plus qu’à rentrer au village. Sa chasse était terminée.




Dernière édition par Eldor Argoes le Mer 13 Mai - 14:32, édité 2 fois
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PétiorMessages : 57
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Pétior

MessageSujet: Re: Métier Chasseur : Qui va à la chasse ...   Métier Chasseur : Qui va à la chasse ... Icon_minitime1Mer 13 Mai - 11:40
Voici les récompenses qui t'ont été accordées
- 200xp
- 150 matériaux
- 50 ressources

- 1 arc RP.  (Qui sera placé dans ton inventaire)
Merci pour ce RP de qualité.
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