Une fois prêt, Ribur regarda les alentours proche du feu de camp, devant lui se dressait quelques restes de tentes, la végétation ayant repris ses droits, il était assez difficiles de définir le reste. Il était donc décidé à en savoir plus, fouillé les environs lui en apprendrait peut-être plus. Avançant à travers brousse il passa à coté d'un vieux puits en ruine, visiblement asséché depuis longtemps et envahit de plante vivace de type inconnu. En arrière s'alignait les restes délabrés et chaotique de ce qui devait être des habitations de pierre et de bois, un peu similaire aux maisons construite sur Nevilim dans les royaumes Humains. Pensant directement qu'il trouverait sûrement quelque chose d'utile ou peut-être même en découvrir un peu plus de où ils sont arrivés.

Iraziel se redressa et vit Ribur scruter les environs proches du feu de camp, puis fouiller dans un buisson, pour ensuite traverser ladite broussaille et disparaître de sa vue. La curiosité d'Iraziel l'emportait, et elle s'engagea sur les pas du nain. Après avoir traversé le buisson, elle aperçut Ribur de dos, à ses côtés elle distinguait des ruines qui semblaient provenir d'un ancien puits. Elle s'approcha et à perte de vue, des restes d'habitations délabrées, semblables aux chaumières humaines construites sur Nevilïm. Une catastrophe semblait avoir ravagée cette zone, toutes les ruines semblaient former un cercle autour d'un point où il n'y avait rien, même pas un seul brin d'herbe. Elle s'avança vers Ribur:
"Triste paysage, n'est ce pas? Allons voir ce que nous pourrons découvrir sur cette civilisation"

"Quand est-ce que ces elfes feront du bruit quand ils marchent ?!" Pensa Ribur, surpris d'entendre Iraziel derrière lui. "À croire que la guerre est un fléau dont personne n'échappe..."Répondit sombrement le seul représentant du petit-peuple. Le nain cherchait du regard si il pouvait y avoir quelque chose d'utile dans les environs. À quelques foulées de lui se dressait les restes d'une maison, tenant encore seulement d'un gond, les restes d'une portes grinçaient au gré du vent. Sur la charpente visiblement pourrie et rongée par le temps on distinguait encore péniblement les restes d'une toiture de tuiles foncées. En-dessous de ces reste de toiture il devait peut-être rester quelque chose d'utile ou peut-être des informations. "Là-bas, cette maison... Je vais aller voir si je peux trouver quoi que ce soit, sait-on jamais !"

“À ta guise, mon ami. Je vais aller fouiller ces ruines”, en désignant une structure dont un seul mur tenait encore en place. Elle passa devant des petits tas de verre coloré, mais n’y prêta pas attention pour l’instant, fouiller les ruines était sa priorité. Elle dépassa ce qui devait être la cour ou l’enceinte de l’habitation car des tas de pierres marquaient l’emplacement des anciens murs, elle s’approcha de ce qui devait être la pièce de vie, qu’on pouvait reconnaître à la grande table en bois qui était au centre de la pièce. Soudain, un petit bout du mur tomba sur la table, et elle se désagrégea, le bois devait être pourri jusqu’à la moelle. En fouillant parmis les décombres, Iraziel exhuma une trappe en bois avec des gonds métalliques qui, bien que rouillés, permettaient quand même de pivoter et de dévoiler des marches qui semblaient mener à une sorte de cave. L’odeur de renfermé était vraiment prenante. Lorsqu’elle descendit les marches, elle comprit que c’était une sorte de refuge souterrain. Sur sa droite, elle distinguait une cuisine avec des marmites rouillées,un foyer avait été aménagé, en face d’elle, un potager souterrain qui contenait quelques betteraves et des navets ainsi qu’un lit de paille en état de décomposition avancé, ce qui expliquait l’odeur de pourriture ambiante. À sa gauche une étagère. En s’approchant, elle reconnu la reliure en cuir d’un livre, qui semblait très vieux. Se rappelant que trop bien de la table désagrégée à cause du contact d’un débris de mur, elle décida de faire appel à sa magie pour éviter le contact direct avec le cuir tanné. Elle transforma son corps en catalyseur pour former une seconde peau autours du livre, pour pouvoir le manipuler sans risquer de se retrouver avec rien d’autre que de la poussière entre les mains. Une fois le sort lancé, elle sentit la dépense d’énergie habituelle entraînée par l’usage de la magie. Le livre avait maintenant une teinte bleutée, comme si une larme divine l’avait enveloppé. Iraziel prit le livre dans ses mains, il resta en un seul morceau. Elle essaya de l’ouvrir, aucun problème. En feuilletant les pages, le livre tînt bon, elle l’examinerait plus tard.
Elle sortit de ce refuge et goûta avec délice l’air frais, expirant l’odeur viciée des souterrains.
Elle retourna en direction de Ribur quand un rayon de soleil transperça les nuages et fit étinceler l’un des fragments de verre coloré, ce qui retînt l’attention d’Iraziel. Elle observa de plus près les fragments: ils étaient tous de tailles variées, mais leurs couleurs étaient proche. Iraziel pensait que c’était un vitrail ou une sculpture qui avait volée en éclats, ce serait toujours intéressant de pouvoir la réassembler, mais elle n’était pas sûre d’y arriver seule. Pour s’assurer qu’elle aurait toutes les pièces du puzzle à sa disposition, elle se résigna à refaire appel à sa magie et elle lança:

“Yggdrasil, rogat Iraziel profundi elf possint omnes colligere varia vitri naturam et claude in bulla insolubilis.”
Une sphère violette apparut au dessus  de sa main droite, et tous les éclats de verres volèrent lentement jusqu’à se nicher dans la sphère.Tous les morceaux du puzzle étaient là. Elle continua son chemin pour retrouver Ribur.

Le soleil réchauffait doucement l’atmosphère et le vent s’engouffrait dans les cheveux d’Iraziel quand elle vit Ribur sortir d’une maison en ruine, un bout de ferraille allongé et un objet en cuir et en bois plaqué de fer en main. L’elfe appréciait le caractère du nain, son sens de l’honneur le dispensait des tares qu’elle reprochait aux autres nains, telle que leur avarice et leur animosité constante et impitoyable envers les elfes. Elle estima la distance qui les séparait d’environ dix foulées, puis s’élança silencieusement, le livre en main et la sphère contenant les fragments de verre flottait paresseusement au dessus de son épaule.
“Oh Eh, Ribur! Qu’as tu trouvé de beau?” avec un sourire.

“Je ne l’ai pas encore étudié en détail, mais les caractères utilisés me sont inconnus. Nous verrons ce que nous pourrons y découvrir avec l’aide d’Azaroth, mais cela prendra du temps, beaucoup de temps… Et si tu veux savoir pourquoi il a cette couleur bleutée, c’est un sort que j’ai utilisée pour éviter qu’il se désagrège au moindre contact. Quand à la sphère violette, elle contient des bout de verre qui semblent former une sculpture ou un vitrail, cela nous permettrait sans doute d’en découvrir plus sur ceux qui vivaient ici, car le verre n’est pas une denrée facile à manier pour les mortels lambda.”
Un éclat de tristesse passa dans les yeux d’Iraziel:
“De plus, je vais vraiment devoir m'entrainer pour les prochains ennemis. Ça me tue de l’admettre, mais la magie dans ce monde est différente: elle consomme plus d’énergie et nécessite des temps de canalisation plus long. Je suis loin d’être aussi puissante que sur Nevilïm, je suis un fardeau pour le groupe, je ne suis plus capable de vous protéger aussi efficacement qu’avant. Il va falloir découvrir les lois qui régissent cet environnement et que les mages comme moi réussissons à nous y adapter… Mais ça ne sert à rien que je te déranges avec mes problèmes, allons chercher les restes de cette forge."
Elle lui tourna le dos, essuyant discrètement une larme qui coulait le nom de sa joue. Elle se sentait tellement vulnérable, tellement inutile. Depuis son arrivée sur ces terres avec Ribur, elle n’avait utilisé la magie qu’un nombre restreint de fois, et elle s'était évanouie en soignant la jambe d’un inconnu, ce qui ne lui serait jamais arrivé sur Nevilïm car là bas, un tel sort ne consommait pas autant d’énergie… Elle décida donc de s’occuper les mains, afin de ne pas laisser ses sentiments reprendre le dessus et de craquer.

Le soleil déclinait à l’horizon, éclairant le ciel de teintes d’orange, de bleu et de rose, le crépuscule approchait. Iraziel entendait parfaitement les paroles de Ribur, relevant les compliments et elle sentit son coeur se réchauffer, elle se sentait moins seule. Le nain souffrait aussi de ce nouvel environnement qui les limitait. Elle espérait qu’ils avaient juste besoin d’ un temps d’acclimatation, et que leur état de faiblesse n’était pas définitif ou les premiers symptômes d’un mal autrement plus grand et plus dangereux. Elle faillit laisser échapper un petit rire lorsqu’elle entendit Ribur se mettre à jurer à propos du côté archaïque de ce village, qui d’après lui ne comportait sans doute pas de brasserie, puis lorsqu’il se reprit en se qualifiant comme un “vilain nain”. Elle reprit sa route en observant les ruines dispersées le long de l’allée, cherchant distraitement les restes de la forge dont son ami avait besoin, mais ses pensées étaient ailleurs. Elle songeait déjà aux longues journées de recherches pour décrypter le contenu du livre, sans même parler du verre qu’elle devrait réassembler. Iraziel se savait occupée pour de nombreux jours, au minimum. Elle s’en occuperait sur son temps libre, la réhabilitation du village et l’amélioration du village restait sa priorité; ensuite, elle pourra tenter de satisfaire sa curiosité et de découvrir les secrets de ce monde. Elle se retourna mais ne regardait pas le nain dans les yeux, détournant le regard.
“Ribur, je pense que je vais rentrer au village, prendre un peu de repos. Je suis désolée mais l’usage de la magie me limite vraiment et je sens ma force vitale s’écouler lentement, j’essaierai de déchiffrer cet ouvrage et de pourvoir à la sécurité du village. Je me rendrai utile, et reviendrai chercher la forge avec toi demain matin mais je ne peux plus t’aider ce soir.”

"J'avoue que la nuit tombé ne nous aidera en rien, la fouille dans le noir n'est pas vraiment ma spécialité... En outre me reposer et me repaître me ferait le plus grand bien !" Répondit Ribur assez bravement, voulant masqué son inquiétude. Les paroles de l'elfe tournaient encore dans son esprit, que se passait-il ici pour qu'ils soient si faibles ? Ribur n'avait jamais lu de tel chose dans aucun libre ni aucun parchemin de la bibliothèque du Grohandar ou même celle de Hugpifsbourg, aucun ouvrage sur Nevilim, à sa connaissance, ne parlait d'une possibilité de changer de monde ! D'ailleurs, à part Nevilim, il ne devait pas exister d'autre monde à son sens.
"En tout cas, soit rassurée grande mage ! Moi, Ribur le nain, armée de sa fidèle "Terreur des Brousses" te protégerait des vilaines plantes grimpantes qui t'observent silencieusement ! Vu que tout à changer, peut-être que les plantes veulent se venger de tout tes congénères et vont se jeter sur toi pour te dévorer ! Je veille au brin ! Au grain pardon !" Lança Ribur d'un air aussi déterminé qu'enjoué pour détendre l'atmosphère monotone qui venait de tomber sur l'étrange duo. Le nain observait Iraziel du coin de l’œil, voyant bien que toutes ses histoires de magie la tracassaient fortement, même si tout cela le dépassait amplement le fait de voir un compagnon d'arme "abattu" ne convenait pas à Ribur, il se souvenait très bien comment elle lui avait sauvé la vie sans se soucier de son appartenance ou quoi que ce soit d'autre. Cette elfe était bien plus noble, fière et courageuse que n'importe quel autre de sa race aux yeux du nain. C'est alors qu'il compris un détail qui semblait si anodin sur Nevilim et qui n'avait même pas lieu d'exister là bas, mais qui ferait toute sa différence ici, Iraziel avait incarné ce fait avec magnificence sur le champ de bataille : Ici nous devront être uni pour s'en sortir, qu'importe nos races ou nos origines.
Alors le nain lança avec détermination et considération : "Mon amie elfe, je te dois bien plus que tu ne le pense, si mon savoir faire ou mes connaissances peuvent-être utile d'une manière ou d'une autre, n'hésite surtout pas ! Mon enclume, ma hache et ma plume sont à ta disposition quand tu le souhaite."
Le nain suivait l'elfe en direction du centre du village, où ils étaient installé, étrangement le pauvre Ribur ne devait plus courir pour suivre son rythme.

Merci pour ce RP. Voici vos récompenses :

- 90xp
- 20 ressources
- 10matériaux
+ item RP (Tisonnier et soufflet pour Ribur, Morceaux de verres et Livre ancien pour Iraziel)

Remarque(s) générale(s) : Dommage que le RP n'ait pas été poussé plus loin, il y avait un certain potentiel intéressant. Sûrement la prochaine fois !